Ci-dessous vous trouverez, regroupés par thèmes les diverses remarques, réflexions, interrogations, propositions faites par les personnes qui ont participé le 1er février 2014 aux ateliers citoyens dans le cadre de la journée nationale de la Transition Citoyenne.

Nous avons rencontré Monsieur Guern (samedi 1er mars) et Monsieur Meuraillon (lundi 3 mars) afin de leur communiquer cette re-transcription qui se veut la plus fidèle possible à la parole des citoyens ainsi que des idées de projets qui ont été élaborées à partir de ce document.

Nous avons demandé aux deux candidats aux municipales de se positionner et de nous assurer ou non de leur soutien en cas de victoire de leur liste. Nous n’avons reçu aucun refus, ni opposition à nos propositions de travailler ensemble à la construction et réalisation de ces projets avec la participation des citoyens.

1ère thématiqe  =  DEPLACEMENTS

GENERALITES – LA VIE A BARBEZIEUX

La vie en général à Barbezieux est plutôt agréable, on n’a pas à se plaindre si on compare avec d’autres grandes villes et banlieues autour des grandes villes. On a tout ce qu’il faut sur place, magasins, loisirs, sports, associations diverses, plus une qualité de vie indéniable.

Nous avons tout ce qu’il faut pour l’alimentaire, des magasins de bricolage, opticiens, deux magasins de téléphonie et des restaurants (deux nouveaux viennent de s’ouvrir)

Par contre, le centre ville se vide. On voit plein de vitrines fermées.

Il y a eu beaucoup d’efforts fait par la municipalité pour aménager le centre de la ville. C’est tout refait à neuf mais la priorité a été donnée à la voiture. Les pavés pour les piétons, c’est joli mais difficile à la marche. Coût élevé !

Les décisions sont prises par rapport à la majorité des habitants-usagers. Or, il y a plus d’automobilistes que de piétons, aussi les voitures étant majoritaires, les aménagements vont en priorité aux voitures et automobilistes. Si la tendance s’inverse, peut-être aurons-nous des aménagements pour les piétons et cyclistes ?

J’ai connu la place de l’église libre de parking, avec des enfants qui pouvaient y jouer en toute sécurité. Cette place était comme le poumon de la cité, c’était vivant.

Il n’y a plus de café devant l’église, ni de salon de thé. Mais des voitures !

ENVISAGER DE NE PLUS PRENDRE LA VOITURE

ET DE CIRCULER A VELO ET/OU A PIED.

Le gros problème en milieu rural, c’est la difficulté de se déplacer. Difficile voire impossible de se déplacer autrement qu’en voiture quand on habite en périphérie de la cité ou dans les communes avoisinantes.

Et sur Barbezieux, ça monte et ça descend continuellement. C’est difficile physiquement de se déplacer à vélo ou même à pied pour certaines personnes.

Compte tenu des pentes fortes de Barbezieux, quand on se gare en bas, ça peut-être difficile pour certaines personnes de se déplacer à pied.

Faire les courses à pied ou à vélo, oui pour les petites courses. Pour faire le plein de la semaine, on est obligé de prendre la voiture.

Passer de « se déplacer en voiture » à « se déplacer à pied ou en vélo », demande le ré-aménagement de son temps, de son planning, il s’agit de repenser et réorganiser sa vie. Les déplacements sont plus longs, il faut prévoir plus large, se lever ou partir plus tôt. C’est pas évident, il faut être motivé. De plus, ça demande de l’énergie physique, et puis pédaler sous la pluie, j’ai pas envie.

CIRCULER A PIED A BARBEZIEUX

Barbezieux sans voiture et rues piétonnes ?

Barbezieux est vouée à la voiture. Privilège et priorité aux automobilistes.

La voiture est reine à Barbezieux.

Si on décide d’une ville sans voiture, il faudra prévoir beaucoup de garages et de parkings et de préférence gratuits.

Les trottoirs sont impraticables et dangereux. Par endroits, il n’y en a pas et quand il y en a, ils sont tellement étroits qu’on ne peut pas se croiser à deux. Il faut descendre sur la chaussée.

Si on a une poussette, alors là, c’est la galère complète. Exemple : Impossible d’emprunter les trottoirs de la rue Victor Hugo côté Gambetta.

Sur la rue St Matthias, il n’y a pas de trottoir, mais finalement, les voitures font attention (pas toujours), roulent doucement et on arrive à se partager l’espace plus facilement et civiquement entre automobilistes et piétons.

Pédibus

Pendant le printemps bio, essai d’un pédibus scolaire pendant une semaine qui fut un succès. Mais quand on a demandé à continuer l’expérience et la pérenniser, les parents ont dit qu’ils ne pouvaient se charger de l’accompagner et ils ont demandé que les enfants soient accompagnés par des adultes. Difficile d’impliquer les propres parents à accompagner leurs enfants.

Investir les grand-parents ?

Faire appel à des jeunes retraités bénévoles ?

Créer des emplois aidés pour accompagner les pédibus ? Il faudrait faire des contrats  avec plusieurs employeurs afin d’obtenir les 24 ou 25 heures hebdomadaires réglementaires.

Rue piétonne ? A première vue, les commerçants sont contre. A deuxième réflexion, on s’aperçoit que les clients qui sont aussi des automobilistes exigent de se garer le plus près possible des commerces. On peut comprendre que ceux-ci réclament des places de parking proches afin d’attirer et fidéliser la clientèle. Du coup, la municipalité développe les parkings et places pour les voitures en plein centre au lieu des rues piétonnes.

La rue St Matthias au départ était prévue comme rue piétonne mais après le tollé des commerçants, la municipalité a autorisé le passage des voitures à vitesse réduite (30km/h).

Une journée sans voiture à Barbezieux

Au lieu de parler de « journée sans voiture » on devrait plutôt parler de « journée piéton & vélo »

Une journée sans voiture, c’est indispensable, que ce soit en semaine ou le week-end pour voir si c’est possible.

Ca va demander une sacrée préparation et organisation. Si on se plante et que c’est la panique, alors on aura l’effet inverse à celui qu’on veut obtenir. A savoir que les gens trouvent que c’est bien.

Il faut prévoir un itinéraire périphérique pour les tous les automobilistes qui veulent circuler. Ca veut dire barrer des routes, demander les autorisations au préfet, régler la circulation, flécher les itinéraires etc…

TRANSPORTS EN COMMUN et CO-VOITURAGE

Pas de transports en commun réguliers et suffisants sur toute la journée. Sur Barbezieux, avec les communes avoisinantes

Aucun transport pour aller à Cognac / à Jonzac

A une époque (année ?), il y eut un mini-bus mis en place par la mairie. Mais ce fut un échec : est-ce que la population n’a pas joué le jeu ? est-ce que cette navette est devenue trop chère à la commune ?

Le co-voiturage = c’est bien mais quand on se déplace en voiture perso, ça permet d’avoir son indépendance et sa liberté totale : on part, on revient quand on veut, on choisit son itinéraire à sa convenance. Difficile d’y renoncer.

Les horaires de travail et le lieu du travail sont des contraintes et des entraves au développement du co-voiturage.

CIRCULER EN VELO A BARBEZIEUX

Pas assez de voies cyclables et elles sont mal réparties (plutôt à l’extérieur) et surtout elles ne sont pas en continu. Un bout par ci, un bout par là. Pour rejoindre les bouts, il faut rouler sur les trottoirs (interdit) ou sur la chaussée (dangereux)

La circulation en vélo à Barbezieux est catastrophique. Il y a la Voie Verte mais on ne peut pas aller faire ses courses à vélo, il n’y pas de pistes cyclables pour aller jusqu’aux grandes surfaces extérieures à la ville. Aucune voie cyclable sécurisée à l’intérieur de la ville.

L’Avenue de l’Europe a été aménagée avec des petits gravillons. Pour rouler, c’est pas l’idéal.

Quand on se déplace à vélo à Barbezieux, il n’y a pas de panneaux « voie cyclable » et les marques qui existent au sol ne suffisent pas pour autoriser de rouler sur les trottoirs. Du coup, je me suis faite verbaliser.

Quand on voit les autres circuler à vélo, ça donne envie. On a envie de changer.

L’exemple donne envie d’essayer.

2ème Thématique  =  LOISIRS A BARBEZIEUX

Dans l’ensemble, beaucoup de possibilités pour le loisir :

Cinéma très animé, théâtre (en suspens à cause des travaux). Associations sportives, maison des Jeunes, etc… mais tout est payant, ça demande d’avoir le budget correspondant.

Le Centre socioculturel du barbezilien propose un lieu de convivialité, gratuit ouvert à tous mais méconnu du grand public. Connoté plus social = public ciblé en difficulté.

Les horaires d’ouverture du CSC ne s’adaptent pas bien aux horaires de travail des salariés.

Avant, dans les bars, il y avait des billards, on pouvait jouer aux cartes, aux tarots…

Des aires de jeux pour les enfants

A Ménanteau, l’aire de jeux a été supprimé, c’est dommage. On ne sait pas pourquoi ?

L’aire de jeux de la Mirandole par contre est très bien entretenu et du coup beaucoup de fréquentation.

Où jouer au ballon (avant les enfants jouaient sur la place de l’église)

Possibilité de jouer au ballon au stade de la gare.

Manquerait une salle vidéo, avec des jeux pour les adultes, Créer un EPN.

Un lieu qui n’est pas exploité à sa juste mesure : les Petits Prés, derrière le château.

Le champ de foire, aucun aménagement pour les jeux d’enfants.

Un café-rencontre solidaire

Manquerait un ou des lieux autres que cafés et bars pour se retrouver, discuter, jouer à des jeux de sociétés, au billard ou baby-foot, passer un moment sans être obligé de consommer et de mettre la main au porte-monnaie. = le café social et solidaire.

Quand on est nouveau arrivant, il est parfois difficile de s’intégrer dans la vie citoyenne, de se faire accepter. Quand on est seul, on voudrait avoir la liberté de rentrer dans un café, d’y rester sans être gêné d’être seule. Comment rentrer en contact de façon naturelle avec les autres ?

Ce café serait le lieu de réflexion autour des différents thèmes et projets (voir ci-dessus)

En projet, la nouvelle piscine avec une maison des associations. Il faudrait se positionner dès maintenant pour demander des aménagements pour le public. Y-aurait-il la possibilité d’y créer un café social et solidaire ? Un bar associatif où on n’est pas obligé de consommer ?

Questions ?

Y-a-t-il des aménagements prévus derrière la médiathèque ? si oui, lesquels ?

3ème thématique  =  SE FAIRE ENTENDRE ?

Comment faire entendre nos voix ? On a l’impression de parler dans le désert. On nous demande parfois notre avis, mais à l’arrivée, on ne nous écoute pas et la municipalité prend les décisions sans tenir compte de nos avis, voire sans nous consulter du tout.

De toutes façons, le dernier mot revient à l’architecte. On demande à la population mais on ne l’écoute pas. Exemple, pour le boulevard Gambetta, on a coupé les arbres. Soi-disant, ils étaient malades. Il y en avait UN qui était creux et de toutes façons, ce n’est pas parce qu’un arbre est creux qu’il ne peut continuer à vivre. Ils étaient bien vivants et pas dangereux.

Les arbres coupés, c’est un crime ! et j’ai été choquée aussi de voir qu’il n’y avait aucune réaction de la part de la population.

C’est comme le problème des étourneaux. On nous a dit qu’il fallait couper les arbres à cause de la nuisance des étourneaux. Deux coups de fusil, deux jours de suite et les étourneaux vont aller nicher ailleurs. Le problème des étourneaux est tout à fait gérable autrement qu’en coupant des arbres centenaires.

Et sur le projet Gambetta, toujours pas de pistes cyclables de prévu !

Autre exemple où la population n’a pas été consulté : la place du minage. Avant, c’était un lieu de rassemblement. Avec la destruction de l’immeuble central, cela pouvait devenir une place conviviale avec plantation d’arbres, des terrasses de café, un lieu où les gens pouvaient se retrouver, vivre ensemble, les enfants jouer dans la rue sans danger. Mais non, on a mis des parkings pour les voitures !

Réflexions

Si chacun fait un pas, les choses vont avancer.

L’utopie est un moteur pour faire évoluer les projets.

Si les projets sont réalisés et se mettent à exister, même si c’est tout petit, même si c’est pas important, ça a le mérite d’exister. On est dans du qualitatif, et non dans le quantitatif. Et on peut avancer peu à peu.

PROJETS

Les demandes recensées ci-dessus débouchent sur des idées de projets à réfléchir au sein d’un groupe d’habitants dans le cadre d’ateliers de réflexion.

= ce groupe d’habitants serait force de propositions pour le futur Conseil Municipal.

Un café-rencontre solidaire (voir détails onglet « projet »)

Une journée sans voiture par an / une journée à vélo et à pied = sensibilisation au niveau des habitants, des commerçants, des automobilistes afin de construire un consensus majoritaire avant d’élaborer une organisation en partenariat avec la municipalité.

Réfléchir à un réseau cohérent de pistes cyclables dans et autour de Barbezieux

Aménagement des trottoirs = circulation piétons / pédibus en toute sécurité

Rues piétonnes au centre de la cité

Rendre la place de l’église, la place du minage à la population = pas de parking

Transport en commun dans et autour de Barbezieux = navettes