Bonjour à tous

Je vous écris un peu fatigué, mais content de la journée de travail qui vient de se dérouler à remonter la serre du chantier d’insertion du centre Socioculturel, en compagnie de huit adultes, bénévoles et salariés (neuf avec moi) et pendant quelques heures aussi de deux enfants.

Ces derniers n’ont pas pris de risques avec leur santé à nous seconder pour monter en haut des échelles et visser des barres avec des vis parfois très récalcitrantes, ni pour disquer et meuler des étriers de métal, avant de les percer pour enfin les hisser à leur tour au faîte de la serre. Mais elles ont été présentes pour:

– enfoncer les clous de la terrasse du cabanon qui voulaient se faire la belle,

– réparer adroitement et très rapidement une marche bancale de l’escalier qui mène à ladite terrasse,

– et encore, dernier fait apprécié, ravitailler aimablement les tâcherons occupés à disquer, manier les tubes et grimper en haut des échelles, de délicieux morceaux de gâteau marbré, et de chouquettes joufflues et constellées de pépites de sucre.

Avec le concours de telles aides, le chantier a été mené rondement et dans les temps. Une pause repas au cours de laquelle nous avons dégusté merguez, et entrecôtes (hé oui!) cuites au bois avec patates chaudes et compléments sortis du panier, a partagé en deux le temps de travail, par un intermède culinaire expéditif mais apprécié.

Au final, après des tâtonnements expérimentaux d’organisation un peu laborieux le matin, l’après-midi a été extrèmement productif (qui a dit que l’on ne vaut rien après un repas ?), et a connu une accélération significative de la construction de l’ossature de la serre.

Terminée à 17 h (encore une fois pile dans les temps, grâce à la participation pertinente de tous), il ne lui reste plus que 12 arceaux sur 14 (22 m de long sur 26 possibles), diminution ayant permis une réserve de passage en haut le long de la haie, et ménagé une aire de manoeuvre en bas pour d’éventuels déchargements/ chargements de véhicules.

Le jardin est très long, il est agréable d’envisager de pouvoir approcher des charges à l’aide d’un véhicule, avec facilité. De plus, la serre, dont l’ancrage a été déplacé depuis le dernier chantier, a  été « redressée » à l’oeil et au cordeau, pour atteindre un équerrage satisfaisant.

Reste encore à présenter les éléments d’extrémité qui comprendront les portes et l’aération, effectuer une triangulation de renforts pour la rigidifier encore, tendre environ 500 m de fil de fer entre les arceaux pour soutenir la bâche, creuser la tranchée à ses pieds pour l’enterrer, la monter et la fixer.

J’estime que si la tranchée pour la bâche est prête, il reste une séance de travail d’une journée maximum pour un groupe de la même importance que celui d’aujourd’hui pour mener à bien tout ça et achever la serre.

Peut donc ensuite venir dès la séance suivante la fabrication du poêle de masse.

Concernant la récupération des matériaux, les 31 déchetteries de Calitom sont mises sur le coup pour mettre de côté les matériaux indispensables qu’il faut récupèrer. Avec un tel réseau, il peut arriver des masses de choses très rapidement. Il faut donc nous concentrer sur la préparation de la phase suivante par l’apport de la matière première de base, à savoir la terre, et d’un peu de sable et de paille, qui peuvent dorénavant arriver dès que possible.

Une fois stockés sur place et l’espace de fabrication de la bauge préparé, les matériaux acheminés, il ne restera plus qu’à relever les manches, et là, nous espérons du monde, les choses vraiment intéressantes vont pouvoir commencer.

Cette mise en place de l’atelier « terre » se fera sous la houlette de Terre Massoune, qui a accepté de nous prêter pour ça son concours compétent.

Je rappelle que la construction elle-même du poêle , sans parler de la préparation, dans laquelle j’inclus la construction actuelle de la serre, ne devrait pas demander plus de deux séances pour être menée à bien, suffisantes pour un groupe de 10 à 12 personnes pour le faire sans presse.

Voilà pour aujourd’hui. Vous serez tenus au courant des dates dès qu’elles seront fixées.

Je vous renouvelle mon enthousiasme à voir ainsi les choses avancer bon train, et mes remerciements, pour l’ambiance agréable et détendue du chantier qui a rendu cela possible facilement.

A très bientôt pour la suite.

Bien cordialement,

Salutations décroissantes.

>  François Guillet

Pour voir les photos de cette journée, c’est ici !